Carnets photographiques, croquis et
itinéraires sauvages.


Un long week-end ou une simple escapade en soirée, les aventures prennent toutes les formes. Il suffit d’avoir la curiosité de voir quelque chose de nouveau.

Matériel: Field Notes/Canon AE-1/Olympus MJUI
Publications: Les Others 1-2



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3 jours dans les High Peaks





Un long weekend de randonnée dans les High Peaks, région montagneuse dans les Adirondacks. Autrefois territoire partagé par les Mohawks et les Oneidas, de langue iroquoise, et les Mahicans, de langue algonquienne, les Adirondacks abritent les plus anciennes montagnes d'Amérique du Nord et certaines des régions sauvages les plus vierges. On retrouve 46 sommets à plus de 4000pieds d’altitude, surnommées les 46ers.






Jour 1

Départ de Montréal dans l’après midi, destination Adirondack Loj, au pied du Mont Marcy. On passe la nuit dans un lean-to. Camp de base pour préparer nos sacs et nourriture pour aller passer ensuite 2 jours dans les montagnes. Notre groupe est composé de 5 amis réunis par une passion pour la randonnée en montagne et le trail running.








Jour 2

Café & pancakes au lever du jour. Départ assez tôt en direction de Marcy Dam puis du Lake Colden. Petite pause lunch pour reprendre des forces. On rejoint finalement l’autre coté du lac pour se trouver un emplacement pour la nuit. Tous les lean-to sont déjà occupés. On doit se résoudre à monter nos tentes et hamac, pas super emballé par la nuit pluvieuse qui était annoncée ce matin.











On pose nos sacs, puis, enfin léger, on commence à courir en direction de Algonquin Peak, 2ème plus haute montagne de l’état de New York. Le sentier vers le sommet est très peu emprunté, on remonte un ruisseau à travers la forêt pour arriver ensuite au delà de la limite des arbres. La montée est brutale, notre rythme de course a vite baissé. Arrivé au sommet, la vue est renversante. On prend le temps d’apprécier les vues sur le Mont Marcy et Colden. Direction ensuite Iroquois Peak en suivant les cairns pendant quelques kms. Sur la route du retour, en fin d’après midi, Simon se foule sa cheville, à quelques mètres du campement. Grosse frayeur, sachant que nous sommes à une quinzaine kilomètres de toute assistance. On récupère de notre grosse journée en se glissant dans les eaux froides du ruisseau.






















Jour 3

Réveil difficile après une nuit sous la pluie. Les tentes sont trempées, un petit lac s’est formé au pied de la tente de Victor. On doit prendre une décision difficile mais raisonnable. Victor décide de retourner avec Simon à l’accueil par le chemin le plus court. Alexis, Etienne et moi allons continuer la boucle, pour ensuite retrouver les gars à l’Adirondack Loj un peu plus tard dans l’après midi.











Sous une pluie torrentielle, on se sépare et prenons le sentier en direction du Mont Colden. Arrivé au pied du Mont Gray, on pose nos sacs et grimpont les quelques kilomètres nous amenant au sommet. La pluie s’intensifie, on reste quelques secondes avant de redescendre et continuer vers le Mont Marcy, sommet le plus haut des Adirondacks. On avance lentement, en essayant de suivre les cairns, dans un épais brouillard qui nous empêche de voir au loin. Au sommet, on se sent seul dans cet atmosphère particulier. La pluie a enfin cessée et on peut entreprendre la descente du Mont Marcy plus tranquillement à travers le sentier Van Hoevenberg inondé. On retrouve Simon et Victor au Adirondack Loj, qui ont pu reserver un emplacement de tente au dernier moment. Diner autour du feu, entre smores et séchages de chaussures.



















Jour 4

Le soleil est de retour, et avant de prendre la route du retour, on décide d’aller grimper Cascade Mountain, l’un des 46ers les plus facile. 8km progressif, et qui permet de combiner un autre sommet, Porter Mountain (détour de seulement 3km). Petit arrêt sur la route du retour à Ausable Brewing Company, une micro-brasserie rustique en plein-air avec de la bonne bière et de la bonne musique.

Retour à Montréal dans une atmosphère post apocalyptique, la fumée des incendies du Québec recouvrant les paysages alentours.













Sauter entre les pierres pour traverser un ruisseau, escalader entre les roches, écouter la pluie s’abattre sur la tente, changer d’itinéraire, suivre des tas de roches à travers le brouillard, apprécier un shot de Fireball en fin de journée, apprécier un shot de café au lever du jour… sont des genres d'expériences vivifiantes que seule la nature sauvage et des amis peuvent offrir.




À noter:

-Au printemps, la neige fond dans ces montagnes, c’est la période du dégel, surnommée Mud season (Avril-mai). Il est donc vraiment déconseillé d’aller s’aventurer dans les Adirondacks pendant cette période, afin d’éviter « d’agrandir les sentiers » en voulant éviter les ruisseaux et la boue.

-Obligation d’avoir un bear food canister pour transporter la nourriture lorsqu’on fait du backpacking dans les Adirondacks. Des rangers sont postés au départ des sentiers pour s’en assurer. À noter que dans la région les Adirondacks, les modèles de la marque BearVault, Frontierman sont interdit, ayant déjà été détruits par des ours noirs. Possibilité d’en louer à l’accueil de l’Adirondack Loj.